Pour clôturer mon tour d'horizon de ce week-end autour de la violence et de son impact sur nous, je commence un cycle Zulawski avec Diabel (Le Diable), peinture survoltée de la folie humaine en temps de crise: l'action est située en 1793, en pleine occupation prussienne de la Pologne. Dans ce pays démembré, le héros, Jacub, est sorti d'une prison par un mystérieux personnage (comme une seconde personnalité qui apparaît et disparaît sans cesse pendant le film) et repart chez lui. Là-bas, tout n'est que destruction et folie, violence et déliquescence, et le héros devient antihéros, tuant à tout va. Zulawski enchaîne séquences survoltées et rêveries surréalistes (il rappelle sur ce point La Clepsydre, de son compatriote Has), dans un film extrêmement exigeant mais tellement riche qu'il demande - au moins - une seconde vision. Si le reste de l'oeuvre est de cet acabit, ça risque d'être intéressant !