8em film et rattrapage de ce film de cette année 2020 pour ce début d'année 2021,
On suit Le destin croisé parsemé de violences de plusieurs personnages atypiques dans une zone rurale des Red Necks des Etats-Unis à l'époque de la seconde Guerre Mondiale.
Tiré du best seller de Donald Ray Pollock et adapté à l'écran par Antonio Campos, ce projet Netflix avait coché toute les cases pour s'engouffrer dans la course au récompenses avec comme tête de gondole un casting alléchant de stars mêlant super héros en tout genre (Spider-Man, Le soldat de l'hiver, le nouveau Batman) à contre emploi de leurs images jusqu'ici assez lisses qu'ils avaient auprès du grand public.
Ici, avec ce métrage à l'univers vicier et poisseux, Antonio Campos nous montre des portraits misérabilistes de personnes en recherche d'un salut qui, parfois en cri de désespoir, s'accroche à une ferveur croyante inconsidérée en un dieu oh combien mutique les aveuglant face à la cruauté les entourant et les enfonçant dans une spirale du chaos.
Forcément, ces personnages frôlant la folie douce sont rendus à cause de cette écriture sensiblement caricaturaux, empêchant les acteurs d'y insuffler quelques nuances que ce soit qui auraient rendues leurs rôles un peu plus consistant. Par conséquent, passer le lourd accent sudiste des USA du casting à l'écran-toujours intéressant de voir comment les deux idoles anglaises se démènent pour être crédible-, le reste de l'interprétation m'a paru juste correct.
A contrario d'un film tel qu'Une Ode Américaine paru fin 2020 sur la même plateforme dont l'interprétation des actrices principales m'a paru de bien plus haute qualité ou tout du moins, celle qui m'a le plus touché.
Si l'éclairage, la colorimétrie, l'étalonnage et globalement tout ce qui touche à l'image et au son sont de bonnes factures sans être extraordinaire, la narration est quant à elle un peu plus complexe me rappelant d'ailleurs le mal aimé -injustement- Collision (Crash) avec son récit entremêlant le destin de ses personnages même si le recours à la voix off dans l'œuvre d'Antonio Campos rend le tout plus facile et linéaire que ce dernier.
Si je devais résumer la chose, je dirais que c'est un film assez académique sans réelles saveurs que produit Netflix pour tenter quelques choses aux Oscars.
La firme ayant essayé de cocher toutes les cases du cahier des charges tel qu'une réalisation sérieuse, avec en toile de fond l'Amérique profonde, des acteurs bankable à contre-emploi -Tom Holland restant cependant dans le genre super héroïque avec ce "Vigilante" des RedNeck (un genre de sous Batman Sudiste)- et une narration plus ou moins inspirée.
C'est sympa à voir, assez oubliable selon moi mais vous ne passerez pas foncièrement un mauvais moment devant
A découvrir sans en attendre beaucoup.