Après l’enthousiasmant et très réussi À la poursuite du diamant vert, on descend de deux étages avec cette suite. Si la première demi-heure est intrigante et laisse espérer une aventure digne du premier opus, l’intrigue se révèle ensuite un mince prétexte pour surfer sur le succès rencontré (les ressorts de l’histoire ne tiennent d’ailleurs pas debout). Au lieu d’une quête un peu mystérieuse enrichie de rebondissements mouvementés, on doit se contenter d’une molle course-poursuite improbable entre les « méchants » et notre sympathique couple d’aventuriers.
Si c’est parfois amusant (Danny de Vito est également de la partie), l’enjeu manque singulièrement d’intérêt (même si l’idée du joyau est plutôt bonne), les péripéties sont souvent pauvres (l’interminable scène de l’avion, la rencontre inutile avec la tribu, etc.) et liées maladroitement les unes aux autres, et les paysages sont globalement mal exploités par une photographie plutôt sommaire. Le dépaysement paraît, du coup, bien plus artificiel. Par ailleurs, certains effets spéciaux, très mal faits et facilement évitables, ternissent la qualité de la production. L’omniprésente musique, très marquée eighties, finit par ringardiser l’ensemble.
Si le duo conserve toute notre sympathie, force est de constater que cette suite a été réalisée trop vite. Il lui manque un scénario mieux ficelé pour en faire un film d’aventure plus trépidant. Ici, comme dans le premier opus, on ne se prend pas au sérieux, mais il est évident qu’on cherche davantage à capitaliser qu’à faire preuve d’ambition. Ce n’est pas par hasard qu’on peut d’ailleurs parfois penser au premier Allan Quatermain sorti la même année, ce qui n’est évidemment pas un compliment. Cela se laisse cependant regarder avec davantage de plaisir mais si la franchise lancée s'est arrêtée là, ce n'est pas un hasard.