Adapté d’une pièce de théâtre qui a été un gros carton au milieu des années 90, Le Dîner de cons est une comédie en huis clos mettant en scène Thierry Lhermitte et Jacques Villeret dans les rôles de deux cons, chacun à leurs manières.
Je n’aime pas ce classique du cinéma français, car il me met toujours mal à l’aise et il ne me fait pas beaucoup rire. Il se distingue, il est vrai, par l'humour très particulier et facile qui consiste à se moquer de l’autre, et cela ne peut pas plaire à tout le monde. Quant au contexte, celui du dîner de cons, il ressemble à un délire de bourge prétentieux. L’idée de base se résume rapidement, ce qui témoigne de la bonne qualité de l’idée: un groupe d'amis invite à un dîner la personne la plus conne de son entourage, pour que la moitié de la tablée se moque de l’autre moitié à leur insu. Mais l'un d'eux se retrouve piégé chez lui avec son con qui se retourne contre lui. Effectivement, c’est accrocheur, mais en ce qui me concerne, j’ai plutôt eu de la peine pour le personnage de Villeret.
La bonne idée du film réside dans le fait que l’on découvre que le con n’est pas vraiment celui qu’on croit au début. En effet, le personnage de Thierry Lhermitte nous exaspère par sa méchanceté et il se distingue bien vite comme un connard qui souhaite se moquer d’un mec maladroit.
Difficile d’apprécier Lhermitte dans ce rôle de prétentieux écocentre. Jacques Villeret quant à lui, bénéficie du rôle de cœur. Il est particulièrement attachant. Bizarrement, je n’ai pas aimé Francis Huster, que je n’ai pas trouvé dans le ton.
En réalité, je ne comprends pas le succès de ce film. Il n’est pas si extraordinaire. L’idée de base est un peu dérangeante, elle semble s’inscrire dans une prolongation du harcèlement ordinaire. Il y a quelques scènes très satisfaisantes ("son prénom c’est Juste"), mais pas de quoi nous tenir hilares pendant plus d’une heure. Non, vraiment, je n'aime pas ce film, ce n’est pourtant pas faute d'y avoir mis beaucoup de bonne volonté.