Francis Veber a souvent connu le succès grâce à des réalisations devenues cultes, telles que La Chèvre (1981), Les Compères (1983), Les Fugitifs (1986) ou encore Le Placard (2001). Et c’est en adaptant sa pièce de théâtre homonyme qu’il réalisera l’un de ses plus gros succès et assurément l’un des plus beaux films de sa carrière avec Le Dîner de cons (1998).
Une comédie hilarante et tendre où foisonnent dialogues et scènes cultes, on va de surprises en surprises tout au long du film, ne devinant à aucun moment ce que François Pignon va faire endurer à Pierre Brochant. Interprétés par un duo exemplaire, Thierry Lhermitte et le regretté Jacques Villeret, ils se surpassent tous les deux, aux côtés de Daniel Prévost et Francis Huster.
Les quiproquos ciselés et les dialogues millimétrés sont un régal, on ne s’en lasse pas et inévitablement, on finit rapidement par les connaître par cœur (et c’est un gage de réussite !). « Il s'appelle Juste Leblanc. Ah bon ! Il n’a pas de prénom ? Leblanc c'est son nom, et c'est Juste son prénom ! Votre prénom à vous, c'est François, c'est juste ? Et bien lui c'est pareil, c'est Juste. Bon on a perdu assez de temps comme ça ! ». La mécanique est parfaitement bien huilée, tellement bien même que l’on en regrette la durée du film (trop courte).
Qui aurait cru qu’une pareille histoire (celle d’un con qui amène son hôte à l’adultère et au contrôle fiscal) rencontrerait un tel succès, aussi bien public que critique (le film fut récompensé par 3 César) ? Suite au succès rencontré par le film (9 millions d’entrées en France et 3 millions à l’étranger), cela n’est pas passé inaperçu et depuis, plusieurs adaptations étrangères ont vues le jour, notamment un remake indien (Bheja Fry - 2007), américain (Dinner for Schmucks - 2010) ainsi que deux adaptations en grecques avec (Deipno ilithion - 2000 & 2017).
(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2020)
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« - Il s'appelle Jean-Patrice Benjamin, mais au ministère on l'appelle Ducon !
- Et où peut-on le trouver ce garçon ?
- Vous trouverez son numéro dans l'annuaire. Mais attention, cherchez à Jean-Patrice Benjamin. Pas à Ducon ! »
« Il est méchant monsieur Brochant ! Il est mignon monsieur Pignon ! »
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Créée
le 19 mai 2020
Critique lue 152 fois
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