L'industriel Decrey découvre que sa femme a un amant et décide de la faire chanter sous un nom d'emprunt puis de faire passer ce dernier pour le maître-chanteur. Adapté d'un roman de Frédéric Dard, le premier film d'Edouard Molinaro débute longuement avec le camouflage d'un crime apparemment commis par le mari trompé. Suit un flashback qui va révéler une vérité assez surprenante. Le dos au mur, au-delà de ses qualités de suspense est au fond l'histoire d'un homme fou amoureux de sa femme et décidé à la faire revenir auprès de lui par tous les moyens. Molinaro, en fin connaisseur du cinéma américain, s'inspire des films noirs de l'époque signés Preminger ou Hitchcock. Il n'est pas à ce niveau et sa mise en scène est parfois un peu lourde mais elle est plutôt efficace. Plus que Jeanne Moreau, c'est Gérard Oury qui rafle la mise, mâchoires carrées et regard intense.