2 h 35 de gâchis malgré le sujet important

Le cinéma regorge de thrillers et films policiers, que ce soit pour raconté des histoires fictifs ou pour évoquer une affaire criminel ayant marqué un pays, il y aura toujours du monde pour s'intéresser à ce type de films.

En 2025, le réalisateur belge Fabrice Du Welz, dont je connais aucun film, décide de s'attaquer avec son nouveau film, au sujet des enlèvements d'enfants en s'inspirant de l'affaire Marc Dutroux et ce nouveau film, c'est Le dossier Maldoror.

Ce film nous emmène en 1995 en Belgique pour suivre le gendarme Paul chartier, un petit nouveau du métier, dans un contexte où la communication en la Police et la gendarmerie est très mauvaise, un série d'enlèvements de fillettes va pousser Paul à enquêter dessus, au point que cela tourne à l'obsession.

Les thrillers font partie de mes styles de films préférés, souvent inspirés par de véritables crimes, beaucoup, sans doute par respect pour les victimes ou enquêteurs, choisissent de modifié les noms, les lieux mais rarement es faits pour être proche des vrais faits et c'est le cas du Dossier Maldoror, qui ose parler du sujet de la pédophilie et de l'affaire horrible de Marc Dutroux, sauf que le résultat est très inégal.

J'ai pas mal attendu ce film pour la simple raison que j'aime beaucoup Anthony Bajon et que l'histoire était sensible mais par la même occasion, je trouve ça bien que des réalisateurs aient le courage de parler du ce thème affreux comme ce fût le cas avec Andréa Bescond avec Les chatouilles ou encore Tom Mccarthy avec Spotlight mais le film de Fabrice Du Welz est bien en dessous.

Son scénario est très problématique, mal dévellopé, avec des dialogues pour la plupart ennuyeux, avancant péniblement et remplie de passages qui font office de bouches-trous, on apprends pas du tout comment avance l'enquête et le film fait presque passé les gendarmes pour d'énormes glandeurs finis alors que le personnage de Paul Chartier se donne à 1000% dans son boulot, ce qui n'est pas véritablement crédible, encore moins si on fait croire que les forces de l'ordre se foute de la gueule de notre jeune héros.

La mise en scène n'aide pas non plus, alors la photographie est bonne, c'est pas le problème, le problème est le rythme, 2 h 35 est beaucoup trop long, il y a énormément de passages à rallonge pour montré la vie de Paul ou bien ses relations avec ses collègues, c'est normal de voir ça mais en faire une grosse partie du film, c'est incroyablement chiant et quand on parle de l'enquète, c'est trop vite expédié, comme si le metteur en scène avait peur que cela n'intéressait pas le spectateur ou que les détails de l'enquète et son sujet choquerait, hors, celui qui va voir le film est conscient que cela parle d'un sujet atroce et espère au moins connaitre dans les détails les déroulés, pas uniquement à la va-vite.

Les acteurs sont pas mal, Anthony Bajon est surmotivé dans ce film, entièrement dans la peau d'un flic possédé par son enquête et confirme qu'il fait partie de ses jeunes acteurs du cinéma français à suivre et encourage.

Le reste des acteurs s'en tirent correctement, dommage n'empêche que les mecs jouant les flics ont l'air de s'en foutre un peu.

Le dossier Maldoror est une grosse déception pour ma part, l'histoire aurait vraiment mérité d'être bien plus travaillé et la durée pleinement raccourci avec une partie du casting mieux choisit, dommage car on aurait pu avoir un excellent film.