Un plaisir pas du tout honteux, comme un bon bol de glace Haagen Dazs (parfum vanille, what else) devant sa série préférée, sous sa couette préférée, avec son pyjama préféré. Je déconne évidemment pour le pyjama, nous autres vrais hommes regardons les films en boxer Calvin Klein, négligemment allongés sur le canapé pour mettre brillamment en valeur nos abdominaux impeccables.

Mais bref, c'est gentiment niais, c'est plein de bubulles d'eau de rose, c'est passéiste et régressif au possible, ça a l'odeur du pique-nique au coin d'une nappe à fleurs de quand on était petit, et les ambiances début de siècle, quand tout le monde vivait en sépia (si, si).

J'avoue que les délires sur le soi-disant ton Pétainiste du film me passent un peu au-dessus de la tête (quoi que les diatribes de cet imbécile de Kaganski me passent TOUJOURS au-dessus de la tête), voire mieux : je m'en contrefous un peu. Je trouve même le film un poil moins nauséabond que tous les Choristes et autres succès du genre, qui pour le coup flattent un peu plus l'égo du réac rétrograde qui sommeille en nous tous.

Là, c'est de la carte postale, de l'image d'Epinal, du fantasme à touristes. Un peu con-con sans doute, mais bourré d'idées sympas, de petits moments où tu te dis quand même que Jeunet sans Caro est loin d'être un manche, même si on perd l'aspect bricolo-bordélique qui faisait le charme de Delicatessen.

C'est le Werther's Original du cinéma franchouille, pas franchement très sain pour le corps, mais ça fait du bien le temps que ça dure.
Prodigy
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le 27 juin 2010

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Prodigy

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