Le film raconte les aventures tragi-comiques d'un facteur parisien parti chercher la "fortune" et le dépaysement en Indochine pendant la guerre coloniale.
Le ton est assez curieux; la farce cohabite avec quelques escarmouches suffisamment violentes pour que la comédie s'efface mais pas assez pour qu'on assimile le film à un récit de guerre. D'ailleurs, la fantaisie des personnages éloigne l'action de tout réalisme. Les longues scènes du camp de prisonniers, où les soldats français sont soumis à la rééducation marxiste,
nous amènent à un huis-clos sans relief dans lequel aucun des personnages, trop sommaires, ne parvient à nous arracher un sourire.
Bernard-Aubert n'a pas même l'ambition d'étoffer cette comédie simpliste d'un propos d'une quelconque profondeur sur la guerre d'Indochine et le colonialisme à la française. Comme si le film n'était porté que par une vague nostalgie de l'exotisme indochinois.