Un bijou de comédie italienne...
...Qui n'écarte pas le drame pourtant.
Mais, enfin, rouler dans une Lancia décapotable en compagnie de Vittorio Gassmann, le Prince du cinéma transalpin moderne, et de Jean-Luis Trintignant, un amour d'acteur, la seule vraie star du cinéma français (avec Deneuve et Piccoli) vraiment accessible pour le commun des mortels, cela vous pose un film ! La photographie, lumineuse, avec ce grain particulier du Noir & Blanc des pellicules 35 mm d'autrefois, la belle complicité, tendre, des deux interprètes principaux, la farandole des sentiments, l'incandescence du désir qui monte chez nos protagonistes à chaque fois qu'ils scrutent un beau visage de femme, mais avec toujours l'excuse du rire juvénile et de la fantaisie ! Mon dieu que j'aime ces films-là, avec ces "vedettes de cinéma" comme on disait autrefois, quand aimer les long-métrages de cinéma, donnait un sens plein , ardent, toujours récompensé, à votre existence de spectateur passionné, aimant, langoureux... Quand s'asseoir sur un fauteuil damassé en velours rouge et attendre que la lumière s'éteigne et que le grand rectangle blanc s'allume devant vous était et restera le tout premier sacrement, inaliénable, celui des amoureux fous que nous sommes et que nous resterons. Enfin, quoi, les comédies de Dino Risi et les questionnements élégiaques de John Boorman (mais nous en reparlerons bientôt), c'est ce qui restera quand nous aurons tout oublié, non ?
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.