Oubliez le remake mettant en vedette Mark Wahlberg du film de Karel Reisz sorti en 1974, The Gambler. Inspiré de la nouvelle de Dostoïevski, Le Joueur, et basé sur l'expérience personnelle du scénariste, James Toback, on y suit les mésaventures d'un homme, issu d'un milieu aisé et professeur de littérature, qui souffre d'une très sévère addiction aux jeux d'argent. Alors qu'il commence le film avec une importante dette à régler, il remet systématiquement en jeu tout l'argent nécessaire à la rembourser et qu'il récolte bien difficilement en pariant auprès de bookmakers véreux. Cet addict complet est incarné par James Caan, tout bonnement excellent dans la peau de ce personnage difficile à cerner. On se dit d'abord que sa débordante confiance en lui est typiquement celle propre aux héros de ce genre de films, finissant toujours par s'en tirer en beauté sans jamais oublier de placer quelques bons mots ici ou là. Puis on devine progressivement que cette confiance n'est que de façade et cache une immense faiblesse, le film nous révélant petit à petit, et assez subtilement, les rapports compliqués du "flambeur" avec sa mère et son père adoptif (joué par un excellent Morris Carnovsky), très éclairants sur son cas...lire la suite de la critique.