Découvert très jeune par l’intermédiaire de mon père, ce film (ainsi que les 2 qui l’on suivi) a je dois bien le dire, des airs de madeleines de Proust pour moi. Je n’ai d’ailleurs toujours pas osé tenter le dernier en date.
Alors non, il n’y a clairement pas de quoi crier au chef-d’œuvre et pour peu que le jeu d’Eddie Murphy ait tendance à vous agacer, il est tout à fait possible que ce film ne soit absolument pas fait pour vous.
Il faut dire ce qui est : Le Flic de Beverly Hills est avant tout un film de son époque, un film qui baigne dans son jus (qu’on aime ou qu’on déteste). Et ce, avant même de voir les première images. À lui seul le scénario crie années 80. Jugez plutôt : un flic au style peu orthodoxe, suite à la mort d’un ami, décide de passer outre les ordres de son chef et d’enquêter en roue libre pour retrouver les coupables.
Et pourtant vous savez quoi ? On se plonge tout seul dans cette histoire et surtout dans son ambiance très 80’s. On se laisse porter sans la moindre difficulté dans cette enquête qui souhaite voir ce qu’il y a sous les beaux tapis de Beverly Hills. L’ambiance et la musique y sont pour beaucoup.
Mais le grand point fort de ce film, c’est le personnage d’Axel Foley !
Pourtant, moi qui ait justement du mal avec le jeu d’acteur d’Eddie Murphy qui a la fâcheuse tendance, la plupart du temps, à virer au surjeu à mon goût, pour finir souvent par me taper sur le système, je trouve qu’ici ça passe bien, pour ne pas dire très bien même. Son jeu peu subtil, frisant pourtant avec le surjeu qui peut agacer, sert ici à merveille le personnage d’Axel Foley en lui donnant plutôt un côté audacieux grâce sur ce même côté mytho aux grands airs. On sent que ça pourrait très vite basculer dans le too much à la Eddie Murphy mais ici, allez savoir pourquoi (direction d’acteur ?), je trouve qu’une certaine forme d’équilibre est trouvé et maintenu. (Ce qui est loin d’être le cas de bien d’autres de ses films…)
D’un autre côté ce ne sont pas les jeux de John Ashton et surtout Judge Reinhold qui pourront donner l’illusion de la subtilité de jeu (surtout quand on sait que ça empire encore dans les volets suivants XD). Mais le duo est plutôt efficace et passe comme une lettre à la poste avec le reste.
Et malgré tout ça, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai vu ce film et encore moins le nombre de fois où je le reverrai ! C’est un personnage, c’est une musique, c’est une ambiance… C’est Axel Foley, le flic de Beverly Hills tout simplement. A prendre ou à laisser.