Vu à peu près par personne, ce quatrième opus de la saga du Flic de Beverly Hills se révèle pourtant rafraîchissant au sein d'un vent de résurrection nostalgique eighties qui semble enfin se calmer. Certes le film embrasse foncièrement les codes du canon, à savoir une mécanique décontractée à base d'un flot ininterrompu de punchlines cool et de ballets cartoonesques de tôle froissée. Mais il nuance son identité de potentielle vaine resucée par des clins d'oeil comiques épars, aussi bien sur le statut de héros périmé de Murphy, sur le fossé générationnel qui le sépare du monde du gangstérisme contemporain, que sur le caractère ridiculement daté des tropes et interactions viriles propres au buddy movie des années quatre-vingt. Un équilibre bienvenu entre retour aux sources et commentaire métatextuel assez surprenant que pour susciter l'intérêt.