Les derniers films de Mocky ne sont plus de la veine de ceux réalisés dans les années 60 et 70. le style est là certes, loufoque et décalé, à l'image des personnages; mais la mise en scène, l'inspiration humoristique de Mocky, son goût de la provocation, n'ont plus ce côté folie douce ou libertaire qui caractérisait son cinéma jadis.
Malgré sa collection de figures anticonformistes et approximatives, ce parodique "Furet", adapté d'une série noire, fait une comédie policière assez terne tant sur le plan du scénario que de la fantaisie. Jacques Villeret y joue les serruriers malins et criminels, arrondissant ses fins de mois de père de famille en exécutant des contrats pour Michel Serrault.(dans un rôle épisodique sans grande saveur).
Sans doute Mocky ne doit-il qu'à la collaboration amicale de ses familiers (Serrault, Lonsdale, rejoints ici par d'inattendus nouveaux, Karl Zéro, Dick Rivers) de pouvoir tourner encore. Son film, fauché, s'organise visiblement en scènes très simples et pas trop coûteuses...
L'ensemble manque de dynamisme, de truculence dans le jeu des comédiens et d'exubérance dans l'action. On est indulgent par nostalgie ou sympathie, ou encore pour quelques moments plus réussis