"Le gang des bois du temple" est clairement divisé en deux parties que tout oppose. La première serait le zénithdu film, où l’on suit avec une certaine jubilation les péripéties du gang en question, avec ce côté un peu Cassavettes (filmant des groupes d’hommes entre eux), un peu Bresson (les plans de mains nombreux au début) et une linéarité efficace dans l’action et l’avancement du récit. Puis, à peu près à la moitié, le nadir fait place au zénith. Sévère retour de bâton, tant au niveau du film que de l’histoire proprement dite. Le film se fait erratique, indécidé, filmant tout et rien, sans rythme…et reprend pour conclure le personnage principal du début pour en faire un justicier… le gang aura disparu depuis longtemps et les quartiers nord de Marseille continueront à exhiber leurs façades blanches et laides.

abel79
5
Écrit par

Créée

le 7 févr. 2024

Critique lue 26 fois

1 j'aime

1 commentaire

abel79

Écrit par

Critique lue 26 fois

1
1

D'autres avis sur Le Gang des Bois du Temple

Le Gang des Bois du Temple
EricDebarnot
8

L’utopie de la cité

Il existe en ce moment une sorte de consensus général sur le fait que le cinéma français vivrait une période de faiblesse après des décennies d’un équilibre réussi entre auteurisme et films...

le 12 sept. 2023

20 j'aime

1

Le Gang des Bois du Temple
Cinephile-doux
7

Le coup d'une vie

Le cinéma de Rabah Ameur-Zaïmeche a la réputation, globalement justifiée, d'être très exigeant. Ceci étant, Le gang des bois du temple ne l'est pas tant que cela, pour peu que l'on accepte de se...

le 5 juil. 2023

15 j'aime

Le Gang des Bois du Temple
AnneSchneider
8

« Le Samouraï »…

« Aujourd’hui, maman est morte ». Tels pourraient être les mots qui, comme dans L’Etranger (1942) de Camus, ouvriraient ce septième long-métrage de Rabah Ameur-Zaïmeche (1966, Algérie -). Sans...

le 17 août 2023

13 j'aime

2

Du même critique

Drive My Car
abel79
10

La voiture rouge

La montée en puissance de Ryūsuke Hamaguchi ne cesse de s'amplifier ; « Passion » était encore joliment timide, «   Senses » avait à mon goût un côté trop...

le 31 août 2021

10 j'aime

23

TÁR
abel79
5

Du goudron et des plumes

"Tàr" est la collusion ratée entre la volonté de confronter un vieux monde (une certaine notion de la musique classique) avec l’actuel, biberonné au wokisme. Cela donne, par exemple : "Je ne joue pas...

le 16 nov. 2022

8 j'aime

24

EO
abel79
10

L'oeil d'Eo

Eo est un joyau, un geste cinématographique sidérant, tant sont concentrés, dans un montage serré, des plans forts en à peine une heure vingt. Jerzy Skolimovski dit à la fin du film qu’il l’a fait...

le 29 nov. 2022

6 j'aime

18