Prostituée à Marseille, Marie "récupère" ce fils encombrant qu'elle a confié jadis à des paysans et avec lequel elle n'a jamais vécu. C'est une idylle qui semble commencer entre une mère peut-être revenue à ses responsabilités et un gamin de 11 ans ravi d'avoir enfin une maman.
Delannoy et l'époque cinématographique n'étaient sans doute pas les plus qualifiés pour traiter de façon probante la problématique psychologique du sujet. L'immaturité de Marie et la jalousie du petit Simon, lorsque l'amant Paul fait son apparition (Frank Villard, d'abord inquiétant puis se montrant un malfrat tellement médiocre et ridicule qu'il aurait pu faire l'objet d'une comédie), sont les deux traits principaux des personnages, aspects réducteurs, incomplets, auxquels il manque déjà un développement plus sensible et subtil. Sans démériter ni discréditer le roman du dénommé Edouard Peisson, Delannoy demeure tout de même dans l'évidence psychologique. Sa réalisation semble manquer de cohésion dans sa combinaison de comédie, de drame et d'étude psychologique, le film n'apparaissant abouti et rigoureux ni dans un registre ni dans l'autre.