Incroyable mais vrai : je n'avais jusqu'au 24 décembre 2013 jamais vu un seul film de la saga du « Gendarme », faute désormais corrigée ! Enfin, faute... Façon de parler tant la « comédie » s'est avérée être une douche froide de quasiment tous les instants. Non pas que je m'attendais à un chef-d' œuvre, mais de la part DU titre référence de l'humour franchouillard à la française, au moins une petit divertissement honnête, surtout au vu de la réputation calamiteuses des épisodes suivants. Car je vais vous dire : si celui-ci est le « meilleur » de la saga, je n'ose imaginer la gueule des autres, pire : j'ai froid dans le dos rien qu'en y pensant. Car hormis une introduction tout juste passable, le résultat est absolument atroce. Aucun rythme, aucun scénario, personnages d'une nullité dramatique... J'ai beau cherché, je ne trouve absolument rien à sauver de cette lamentable pantalonnade, d'une insigne laideur et s'offrant quelques séquences d'une bêtise indescriptible, à commencer par toute la partie concernant le bateau et le tableau volé, qui m'a juste donné envie de me flinguer.
Alors, du coup, comme dans tout navet, certains moments sont « moins mauvais » que d'autres, à l'image de la religieuse en voiture, ou encore d'une Geneviève Grad charmante, mais quand une comédie réussit l'exploit de ne pas vous arracher UN sourire pendant 95 minutes, c'est qu'il y a un sacré problème, dont la plus belle illustration est probablement « l'affrontement » entre gendarmes et nudistes, sorte de néant absolu en matière d'humour, sans parler du final le plus affligeant que je crois avoir eu l'occasion de voir. Et quand en plus d'être un technicien pitoyable, Jean Girault prouve qu'il est un directeur d'acteurs exécrable, parvenant à rendre Louis de Funès gonflant (et je ne parle même pas des seconds rôles), on se dit qu'on est face à un cas d'école, un truc qui, espérons-le, se vautrerait lamentablement au box-office aujourd'hui. Ce fût loin d'être le cas en 1964, et honnêtement, je me demande comment a t-on pu en arriver à un tel « culte », la nostalgie ne pouvant, ne devant tout expliquer... Probablement le pire choix possible et imaginable pour un réveillon.