Le chant des cigales succède aux klaxons de New York.
Après le en effet très fade Gendarme à New York, nous sommes heureusement de retour en Provence, à Saint-Tropez, où incontestablement le charme opère.
Mais le plus grand plaisir est assurément l'apparition de Claude Gensac, épouse de De Funès à l'écran dans quelques dix films, dont le fameux "Ma biche" ici cependant absent (ou presque). Et quel alchimie entre les deux acteurs !
Alors ma toute belle [...] on se retrouve toujours !
Alchimie d'ailleurs amenée par l'hilarant coup de foudre du premier baise-main, scène devenue culte. Le Gendarme se marie est un film centré et remarquablement porté par leur relation kitsch au possible, composée de leur flirt empli de fraicheur et d'une niaiserie revendiquée.
Le film bénéficie également, pour toute sa première moitié du moins, d'un rythme effréné où les gags et les prestations de Gensac, De Funès et Galabru, s'enchainent à merveilles.
On retrouve aussi la même formule du Gendarme de Saint-Tropez avec le zèle de l'incorrigible Cruchot, la simplicité de l'adjudant Gerber, la bêtise des autres gendarmes, la gamine insupportable et la bonne sœur chauffarde, dont l'ensemble revisité est "plutôt" réussi.
Seul bémol : la conclusion. A la fois trop longue avec cette course poursuite, comme souvent dans les films de De Funès, et trop vite expédiée avec le mariage.
Mais du Gendarme se marie sort cette bouffée de comédie bien ancrée dans son époque, aux airs de vaudeville dont le visionnage et surtout les revisionnages font toujours autant rire et mettent le sourire aux lèvres.
Et que demander de plus ?