Voilà un film qui se regarde avec plaisir, avec délectation même et qui porte bien son titre.
Virginie Efira rayonne. Qui a dit que c’était une mauvaise actrice ?
En revanche, j'ai un peu moins aimé l'interprétation de Benjamin Lavernhe qui joue Pierre. C'est sans doute lié au personnage, mais je l'ai trouvé parfois trop rigide dans son jeu et pas toujours très juste. C'est un peu étonnant de la part d'un pensionnaire de la Comédie Française mais, à sa décharge, il faut avouer que ça doit être ardu de jouer un autiste Asperger.
"Il se trouve que, pour des raisons familiales, l’autisme est un sujet que je connaissais un peu. Ma femme étant psychologue, elle a elle-même travaillé avec des enfants autistes. Elle m’a raconté des anecdotes qui ont retenu mon attention", explique Eric Besnard. Le réalisateur s'est ensuite documenté sur l'autisme et au fil de ses recherches, il s'est vite rendu compte qu'une personne atteinte du syndrome d'Asperger pourrait lui permettre de travailler sur différents thèmes lui tenant à cœur.
Il y a néanmoins de très beaux moments, émouvants, comme quand il range les objets de façon très obsessionnelle mais de façon ordonnée et jolie, ou comme quand il contemple amoureusement les petits détails de la nature.
Les couleurs du film sont très belles, pures, comme si on voyait tout à travers des lunettes polarisées qui accentuent les détails sans avoir mal aux yeux à cause d'une lumière trop vive.
J'ai aimé les relations entre la mère et les enfants, l'intégration progressive de Pierre dans cette famille, malgré ses maladresses et le rôle de son protecteur (joué subtilement par Hervé Pierre).
Cette habitude de s’émerveiller devant des choses simples sera d’ailleurs très contagieuse et irradiera toute la famille.