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Un film sans grand blond, ni Flipper.

Je n'avais pas revu le film depuis les début des années 1990 ; j'ai le souvenir fugace de l'avoir vu au collège, mais rien de plus. Plus de 25 ans plus tard, j'ai voulu réactiver ce souvenir dans mon esprit, et ce avec la version que je ne connaissais pas. Autant dire que je regardais ça d'un œil vierge.


Plus de 2h40 plus tard, je suis effaré par tant de démagogie, avec de la belle image constante, pour glorifier la fuite en avant, oublier les soucis de la vie, pour se réfugier dans sa bulle, à refuser l'amour des siens, et par-dessus le marché, montrer le suicide comme un acte magnifique.
L'histoire est avant tout centrée sur Jacques Mayol, un plongeur qui n'a que ça dans sa vie, dont son seul ami d'enfance est également plongeur, et qui va rencontrer l'amour, Johanna, mais dont cette dernière va se rendre compte assez vite qu'il la trompe, non pas avec une personne, mais avec l'océan !


Lors de leur première nuit d'amour, il va la quitter au beau milieu de la nuit pour enfiler sa combinaison et nager avec les dauphins, jusqu'à l'aube, car on se rend très vite compte que rien d'autre ne l'intéresse que de nager, de faire de la plonge.
Quant à cette femme, incarnée par une Rosanna Arquette mauvaise comme tout, elle semble vouloir n'être qu'avec cet homme pour avoir un enfant, comme le montre une scène consternante avec une copine qui lui dit qu'elle est heureuse d'avoir un enfant, et tant pis pour le père.


Le grand ne serait pas bleu sans cette musique assourdissante d'Eric Serra qu'on entend encore constamment à la télévision, ou dès qu'il y a de l'eau sur un écran, et qui a très mal vieillie, tout comme la mise en scène qui se borne à filmer Jean-Marc Barr et Jean Reno de trois-quarts haut, comme dans les films soviétiques d'après-guerre ; mais pourquoi ?
Après, il faut reconnaitre que Luc Besson sait filmer les grands espaces, mais à part ça, je ne peux rien dire d'autre que des kilomètres de défauts ; tiens, parlons de la postsynchro dégueulasse, où Jean Reno se donne un accent italien ridicule, et où Rosanna Arquette n'a pas sa voix originale...


J'avoue que là, les bras m'en sont tombé quand je me suis rappelé que le film avait fait 9 millions d'entrées à sa sortie en salles ! Finalement, ce qui est le plus amusant, c'est l'affiche de la version longue, sortie quelques mois plus tard au cinéma, avec comme accroche : N'Y ALLEZ PAS, CA DURE TROIS HEURES !
Dès l'affiche, le ton (et pas le dauphin) était donné...

Boubakar
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le 8 janv. 2017

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Boubakar

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