J'apprécie plein de films de Luc Besson, mais celui-ci m'a vraiment ennuyé. Je ne me rappelle pas si j’avais déjà visionné le film en entier par le passé, ou si j’étais seulement tombé sur la fin, mais ce qui est sûr c’est qu’il ne m’avait pas laissé de grands souvenirs, d’ailleurs je n’avais retenu que la scène de l’océan dans la chambre, c’est dire à quel point cette production me laisse indifférent.


Je ne vais pas tortiller, je n’apprécie pas le travail sur cette production, l'histoire, l'intrigue, l'ambiance sont autant d’aspects qui me laissent complètement froid. Même la romance impossible ne me convainc pas, en raison de personnages trop caricaturaux, à la limite de la bêtise. Ainsi, Enzo ne manque pas de profondeur, mais accuse une définition archétype exagérée, du macho sensible à deux balles. D’ailleurs, le véritable Enzo Maiorca (oui, oui, parce que l’histoire s’inspire de véritables personnes) avait entamé une procédure en diffamation contre Besson, rien que ça. Pareil pour Jacques, un introverti maladif qui en devient insupportable. C’est bien simple, on arrive jamais à le prendre en empathie tant il en fait baver à Johana. La petite histoire raconte que le véritable Jacques Mayol n’aurait pas supporté d’être dépossédé de son histoire, ce qui l’aurait poussé au suicide… OK, OK, décidément ce film ne créait que du bonheur chez les personnes concernées. Johana, elle, s’avère passive, largement plante verte, en raison d’un manque criant de personnalité et de crédibilité. Je ne sais pas si elle existe véritablement, mais elle n'a pas dû être enchantée non plus de passer pour une pauvre meuf. Je comprends que les personnes dont est tirée cette histoire ne soient pas satisfaites. Franchement, j’ai trouvé l’écriture des personnages à chier, et je ne vous parle même pas de la représentation abjecte qui est faite des Japonais dans ce qui s'avère un gag raté et lamentable. Passons...


Outre ces faiblesses criantes, la compétition de plongée en apnée s’avère également bien maigre pour compenser 2h16 de film, que l’on sent vraiment bien passer. D’ailleurs je l’ai visionnée en trois fois, car je ne faisais que m'endormir.


La musique, je n’ai pas compris... Il me semblait que le film avait remporté le César du meilleur son, mais personnellement j’ai trouvé l’ambiance sonore vraiment moche. Alors, OK, certaines pistes ont l’originalité de comprendre deux-trois cris de baleine, mais enfin, le résultat est tout de même affreusement quelconque.


Les acteurs, quant à eux, m’ont convaincu. J’ai adoré la prestance de Jean Reno, que j’adore, et Jean-Marc Barr est vraiment irrésistible, en dépit de son rôle de petit con égoïste qui vient gâcher son sex-appeal. Rosanna Arquette est magnifique elle aussi.


Le film comporte quelques scènes aquatiques permettant d’apprécier des danses de dauphins, c’est très sympathique, et j’avoue que ça a un peu sauvé l’intérêt que je portais au spectacle. Le dénouement est hyper décevant. L’intention de base n’est pas bien définie, en tout cas on ne parvient pas à la deviner ou à la comprendre. Le film manque tout simplement de sens.


Je ne comprends pas le succès de ce film. Je ne trouve pas que c’est du bon travail. Je n’ai tout simplement pas aimé, pourtant j’ai toujours apprécié les films sur le thème de la solitude, mais pas cette fois-ci.


Casse-Bonbon

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