Hé, dis-moi, pourquoi ne pas choisir de t'arrêter un instant et de venir rigoler avec l'ami Yves Robert (deux prénoms, une fois) en chef d'orchestre.

Viens admirer le numéro du joyeux drille Pierre Richard (Deux prénoms, deux fois), l'ami Pierrot, lunaire, qui slalome sans le savoir entre les requins et les sardines des services secrets français, violoniste funambule plein de grâce et de naïveté.

Sur une musique (siffle) du grand Vladimir Cosma (un prénom, mais quel prénom!) qui donne aux joutes entre Bernard Blier (un prénom, une pub pour un fromage) et Jean Roquefort (un prénom, un fromage (héhé)) un 'ti côté Morricone (siffle).

Viens reluquer sans vergogne la chute de reins démoniaque de la jolie Mireille Darc (un joli pétard, une totale absence de seins) et être peiné, forcément, pour le pauvre cocu, mais sportif, Jean Carmet (un prénom, et aussi le Prix du meilleur fromage de tête).

Un air de je-veux-être-Calife-à-la-place-du-Calife, des entourloupes, micros, coups bas, filoches, Gérard Majax et ses mains de viiiilours, Robert Castel (et son accent sous-exploité), un joli cœur maladroit et distrait qui passe pour un super-espion en ne faisant que des conneries, mais sans passer pour un con.

Une époque où Francis Veber au scénario n'était pas gage d'un produit manufacturé à l'extrême, je te parle de l'époque d'avant que tous ses personnages ne se confondent d'un film à l'autre, je parle de ce type qui fait maintenant des films où ne manquent plus que des rires enregistrés.

De Francis Veber quoi.

La mécanique n'avait pas encore eu le temps de tourner à en devenir rengaine, bref, c'était bien, rigolo, du bonheur, toujours en restant tendre pour les personnages, Robert le moustachu savait faire un cinéma populaire qui ne se foutait pas de la gueule du public en riant de lui, contrairement à aujourd'hui, mais comme un pote qui te tape sur l'épaule ou te laboure les côtes de coups de coudes, en riant avec toi.
DjeeVanCleef
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le 14 juil. 2013

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DjeeVanCleef

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