Il y a quelque chose dans ce grand bonhomme de Pierre Richard...
Bien sûr, c'est une farce ; bien sûr, c'est une avalanche cocasse sans vrai fondement ; bien sûr, c'est du Feydeau sur celluloïd.
Mais il n'empêche... on rit. Jen Rochefort et son sourire baltique, Bernard Blier en second couteau qui veut être calife, Jean Carmet égaré, une bicyclette sur l'épaule...
C'est toutefois Pierre Richard qui décroche les sourires. Des gags faciles, un humour un peu potache, des dialogues mollassons, tout cela n'est pas faux. Toutefois, à l'ombre d'un violon, emmitouflé nu dans ses couvertures de peau, le grand blond nous fait rêver : de loin en loin, il y a des éclats de burlesque muet, du slapstick à la Chaplin, des bribes de comique d'une autre époque.
L'on y trouvera pas le génie du Vagabond, l'on ne l'y cherchera même pas ; mais tout de même, un petit quelque chose s'attarde dans l'air – un parfum que l'on croyait mort depuis longtemps.