Oui depuis que j'ai vu Swimming with sharks je le ressors par-ci par-là, mais il y a d'agréables similitudes (tant pis, ça fera bondir le Torpenn).
Comme quoi la compétition est souvent plus importante que la victoire, je regarde ce film bien longtemps après l'avoir gagné de la main même du vieux bougon.
Je l'en remercie donc, avec retard mais sincérité.
Sweet smell of success est un film qui raconte l'histoire d'un petit salaud, qui évolue dans ce monde de salauds qu'est le panier de crabes de la presse new-yorkaise, à la botte d'un meilleur salaud que lui qu'il espère égaler un jour, voire détrôner.
Mais évidemment le plus grand salaud de la Terre ne peut être qu'une salope, enfin je m'égare...
Nous suivons donc les pérégrinations d'un journaliste sans grande envergure, qui gravite autour d'une espèce de magnat des tabloïds de l'époque en se démenant comme un beau diable pour se faire remarquer de lui et, ainsi, être publié.
Les tribulations sont nombreuses, les rebondissements inégalement prévisibles mais habilement orchestrés et tout ceci converge finalement en un film enlevé, qui déroule sa péloche avec aisance, et le charisme de Burt Lancaster et Tony Curtis font le reste.
Assez remarquable pour un film de cette période, la bande sonore est certes typique mais également très justement calée sur le rythme et le propos du film, en se payant même le luxe de s'inviter dans l'intrigue.
De la bien belle ouvrage.
Seul petit regret : à une (énorme) exception près, le rôle des femmes est souvent peu reluisant. D'accord pour le machisme ordinaire de l'époque, mais pfff ça reste saoulant.
Je connais mal le monde du journalisme, mais après des films comme Good bye and good luck, Frost / Nixon ou ce "Grand chantage", nul doute que je pousserai plus loin mon exploration !