Le Grand Couteau par Teklow13
Je reconnais au film son côté rageur et la violente charge qu’il exerce sur Hollywood et la production des studios, mais le film ne repose quasiment que sur son écriture (lourde).
Aldrich a déjà plusieurs fois joué avec le théâtre, travaillé la dimension théâtrale d’une situation et au sein d’un espace filmique, mais là il n’en fait pas grand-chose. Il ne pousse pas assez loin son postulat de départ, et ne transgresse jamais la pièce de théâtre de Clifford Odets qui est à l’origine du projet.
La seule idée de mise en scène du film est le choix d’un huis clos. Ce cloisonnement de l’acteur-star joué par Jack Palance (que je ne trouve pas très crédible ici, malgré tous les efforts déployés) au sein de son appartement luxueux, symbolisant l’emprisonnement et l’étouffement d’un homme au sein d’un système dont il ne peut fuir, acculé par la pression de son producteur, de sa femme, de sa propre célébrité, et d’un évènement passé.
C’est bien cette idée, mais ce qu’en fait Aldrich en terme de mise en scène n’est pas d’une originalité folle, et on est souvent dans le théâtre filmé.
Il y a malgré tous des choses intéressantes, j’aime bien la composition de Rod Steiger en producteur tyrannique par exemple, mais c’est quand même une vraie déception.