Ce n'est certes pas la plus grande comédie de moeurs que le cinéma italien des 70's aura produite et seront déçus ceux qui n'ont été attirés que par son casting dantesque.


"C'est ça que j'aime chez les Italiens, ils n'en n'ont vraiment rien à foutre de brosser les gens dans le sens du poil." me dit A. et on ne peut mieux dire.
Du très caricatural et néanmoins vrai député de gauche à l'habitus de droite campé par le magnifique Alberto Sordi, à la famille gueularde, sincère, voleuse et pas vraiment méchante interprêtée par d'illustres méconnus, à ces saynètes d'un Dewaere cabotin, fou d'amour et de plus en plus nerveux, il n'y a qu'un pas, autorisé par ce petit fil de scénar qu'est le méga embouteillage.
On ne fera donc que des sauts de puce dans ce film choral, pourtant c'est l'intégralité de la société italienne qui coince et souffre ici, sourit, pleure, se frotte, s'énerve, exulte, périt un peu et continue quand même, le temps d'un film aux paysages moches, sales, à la fois immobiles et bouleversés de la modernité de fin de siècle.

claucloc
7
Écrit par

Créée

le 5 mars 2017

Critique lue 268 fois

1 j'aime

claucloc

Écrit par

Critique lue 268 fois

1

D'autres avis sur Le Grand Embouteillage

Le Grand Embouteillage
Bavaria
8

Critique de Le Grand Embouteillage par Mickaël Barbato

Ah, Rome, ses vieilles pierres, ses filles, ses restaurants au bon goût d'attrape-toursitstes... et ses embouteillages ! Le postulat du film prend ses racines dans ces bouchons interminables, une...

le 2 août 2010

6 j'aime

Le Grand Embouteillage
Libellool
5

Alberto Sordide

En 1978, Luigi Comencini signe un film choral tout ce qu'il y a de plus inutile, dont l'intérêt réside surtout en son casting prestigieux, réunissant quelques superstars italiennes et françaises...

le 19 juil. 2014

3 j'aime

Le Grand Embouteillage
estonius
5

Comme un goût d'inachevé

Ça se regarde sans déplaisir, mais ça trimbale un goût d'inachevé qui même s'il est volontaire s'avère frustrant. On comprend l'intention, celle de nous montrer un microcosme ou l'homme cesse d'être...

le 30 oct. 2019

2 j'aime

Du même critique

The End of the F***ing World
claucloc
4

La profondeur de surface ou l'esthétique petit bras de notre époque

Comment flatter à peu de frais une forme d'intellect auprès du spectateur moderne avec sa f***ing série (ou son f***ing film / clip) ? Disposer d'un à plusieurs des ingrédients suivants : Photo...

le 15 janv. 2018

27 j'aime

2

Devs
claucloc
5

Beau et con à la fois

Ou quand Winding Refn rencontre Christopher Nolan. On peut dire que l'ambiance est chiadée entre la très belle bande son, le spectaculaire des images et la lenteur savante de la réalisation. Mais la...

le 6 mai 2020

21 j'aime

7

Ainsi parlait Zarathoustra
claucloc
5

La pente n'est pas si forte, mais la route n'est pas du tout droite.

Cela n'a évidemment aucun sens de mettre une note à Nietzsche, à Baudelaire, à Shakespeare, à Mozart ... le pire étant peut-être le 6 ou 7 condescendant ! Grotesque. Ici la note (le 10 n'a pas...

le 9 mars 2020

11 j'aime

1