Ce n'est certes pas la plus grande comédie de moeurs que le cinéma italien des 70's aura produite et seront déçus ceux qui n'ont été attirés que par son casting dantesque.
"C'est ça que j'aime chez les Italiens, ils n'en n'ont vraiment rien à foutre de brosser les gens dans le sens du poil." me dit A. et on ne peut mieux dire.
Du très caricatural et néanmoins vrai député de gauche à l'habitus de droite campé par le magnifique Alberto Sordi, à la famille gueularde, sincère, voleuse et pas vraiment méchante interprêtée par d'illustres méconnus, à ces saynètes d'un Dewaere cabotin, fou d'amour et de plus en plus nerveux, il n'y a qu'un pas, autorisé par ce petit fil de scénar qu'est le méga embouteillage.
On ne fera donc que des sauts de puce dans ce film choral, pourtant c'est l'intégralité de la société italienne qui coince et souffre ici, sourit, pleure, se frotte, s'énerve, exulte, périt un peu et continue quand même, le temps d'un film aux paysages moches, sales, à la fois immobiles et bouleversés de la modernité de fin de siècle.