C'est Hitchcock qu'on assassine !
Après s'être attaqué au western, à l'épouvante et au cinéma muet, Mel Brooks, qui a acquis entre temps le statut de roi de la parodie, s'en prend au maître incontesté du suspense : Alfred Hitchcock. Comme souvent dès que Brooks entreprend son exercice de prédilection, on est particulièrement gâté en références (« Psychose », « Les oiseaux », « Sueurs froides »). « Le grand frisson », sans être le meilleur de son auteur ni la parodie la plus fine de tous les temps, est une comédie de facture très correcte où s'enchaînent situations burlesques, humour licencieux et détournements en tous genres. Côté casting, outre le réalisateur lui-même, on retrouve des acteurs déjà présents dans les précédents films de Brooks et qui n'ont rien à envier à leur leader question pitreries (et la beauté assez atypique de Madeline Kahn). Une œuvre potache et sympathique, respectueuse, retranscrivant bien les ambiances hitchcokiennes tout en les malmenant. Personnellement j'ai encore du mal à me remettre du haut degré de débilité (sympathique) du personnage de Cocker Spaniel...