Au cœur de la Belgique, une dizaine de carnavaleux partent en vadrouille.
À pieds. Sans femmes, sans enfants. Sans autre ambition que de faire la bringue.
On retrouve la cour de récréation.
D’une excursion de quelques jours pour aller en fanfare au Carnaval du Monde, ils se laissent embarquer vers Munster, en Allemagne, toujours à pieds,
suivis façon documentaire,
sans d’éclairage, sans cohérence des plans dans un montage aussi chaotique que leur voyage. Après une déconvenue prise avec alcool et philosophie, retour crapahuté dans les bois de Belgique, squat impromptu chez les parents de l’un, dans le château d’un vieux professeur… Les hommes picolent et chantent et dansent. La caméra s’immisce, prend des airs de Strip-Tease.
Au fil des semaines, le groupe s’éclaircit.
Je n’ai pas l’ambition d’être super heureux dans la vie.
L’objet, d’un amateurisme volontaire,
est totalement dénué de grammaire et de cohérence. Construit sur plusieurs mois au hasard des pérégrinations d’un groupe d’amis, l’ambition de départ, qui s’apparente au souvenir de vacances, n’est pas dépassée et dessert, s’il y en a, le propos : partis faire la fête, imbibés de libertés, les hommes cherchent une raison de pérenniser leur errance et peinent à comprendre que l’important n’a pas été le but, mais bien le voyage.
Ce que chacun y a trouvé au fond de soi autant que dans le regard de l’autre.