Quand je suis grincheux.

Le court roman du Dr Seuss avait déjà inspiré un dessin animé dans les années 1960 avec Boris Karloff qui donnait sa voix au Grinch, et l'horrible film de 2000, plus gênant qu'autre chose, mais qui avait été un immense succès en son temps. Près de vingt ans plus tard, voici une version en images de synthèse, et ce qui est charmant dans la lecture ne passe décidément pas sur un écran, petit ou grand.

Avec ce design que je trouve horrible, car le Grinch ressemble ici à un poireau sur pattes, mais surtout, je trouve que se méchanceté est factice quand on sait très rapidement que son cœur est en quelque sorte emprisonné, et que bien entendu, un certain acte va le rendre gentil. Mais je pense que le film est destiné aux plus petits, car ce que fait le Grinch de méchant ne l'est pas vraiment ; c'est du genre donner un coup de pied dans un bonhomme de neige.
Alors du coup, je me suis intéressé aux autres personnages, qui volent vraiment le show. Je pense au chien Max qui est Cromignon, au Yak qui est gentil tout plein, et à la petite fille Cindy-Lou Chou qui a le label CroCromignon, car elle aurait pu être dans un film à elle toute seule. Car comme toute petite fille, elle croit au Père Noel, mais ne voudrait pas de cadeau ; elle souhaite qu'il aide sa mère célibataire, qui travaille comme infirmière de nuit, mais qui doit en plus gérer ses trois enfants, et malgré sa joie de vivre, a du mal à cacher sa fatigue. Mais c'est sur ça que le film aurait du être, alors que je me contrefous des gags du Grinch pour empêcher Noel.

Ce qui fait que, pour moi, Illumination est dix milles lieues d'un Pixar ou de la maturité de Dragons : c'est bien fichu techniquement, mais à chaque fois, c'est d'un creux...