Encore un film sur le rêve américain très «y'a une justice dans ce monde». Mais sans pathos, sans emphase. Le couplet sur la générosité humaine tire-larme par exemple, est limité à un plan (la pitite fille handicapée qui reçoit son jouet), et c'est plutôt sur la bataille de rue (Goscinny, c'est sûr, à piqué les idées de baffes de poisson à ce film) que s'attarde Sturges. Bilan, c'est drôle et enlevé, et, bonheur suprême, une fois que la sus-nommée justice est rétablie, le scénariste ne s'emmerde pas à exhiber le rétablissement (il aurait pu, le film dure seulement une heure cinq), qui aurait été pénible. Donc du sucre en barre, de l'or en branche, du beurre en lingots, le pied, quoi.