Le Seigneur des Anneaux, version Mieux.

Bilbo le hobbit, le prologue du Seigneur des Anneaux. La version légère et adoucie de l'épopée dramatique, avec de nouveaux persos, de nouvelles créatures, de nouveaux paysages, de nouveaux ennemis, de nouveaux enjeux.

Qu'on ne s'y trompe pas, il y aussi des reprises. La bande-son en majeure partie récupérée et remaniée au profit d'une ambiance plus paisible, moins menaçante, parce que le Mal est, officiellement, vaincu et pas près de refaire parler de lui. Cela dit, les éléments constitutifs de l'intrigue sont bien mis en valeur par un Gandalf en très bonne forme mais également dotés d'implications pour le moins dérangeantes : sa meilleure raison d'aider Thorin et les siens, c'est encore d'éviter qu'un dragon ne rallie le Mordor...

Les nains, parlons-en ! 13, dont 4 ou 5 sont bien mis en avant dans ce film (qui n'est après tout qu'une première partie), jolis à regarder, à entendre chanter (vive la VO), des gens classes, teigneux et bagarreurs, qu'on aimerait pas avoir contre soi. Ils hérissent moins le poil de Bilbon que dans le livre, lequel est, soit dit en passant, interprété avec justesse par Martin "je suis blasé parce que j'ai aucun contrôle sur mon destin [Dent Arthur Dent !]" Freeman, mais ils nourrissent assez clairement les côtés les plus remuants de la mise en scène.
Et puis, y'a quelques guests, et ceux-là, on va pas cracher dessus. Gollum à lui tout seul vaut le détour par la case Cinéma.

Bref, léger tout en demeurant effrayant, peuplé de nains et laissant pourtant la part belle aux magiciens, chanté et parfois silencieux et terrifiant, Le hobbit n'est pas vraiment le Seigneur des Anneaux version enfants, c'est son extension et son origine tout à la fois, et il mérite vraiment votre attention !