En cette année 2021, cela fera 25 ans que Le Huitième Jour, réalisé par Jaco Van Dormael (Toto le héros, Mr. Nobody) est sorti sur les écrans en 1996, et auréolé du Prix d’Interprétation Masculine ex-æquo pour Daniel Auteuil et Pascal Duquenne à Cannes. Je me souviens encore de sa magnifique affiche sur la sucette que je pouvais apercevoir de la fenêtre de la voiture de ma mère, dans cette ville de province. Cette affiche aurait dû obtenir un César tout comme ses interprètes !
Harry (Daniel Auteuil) travaille beaucoup. Il est divorcé, seul et mal dans sa peau. Un soir de déprime, il renverse un chien sur la route, appartenant à Georges (Pascal Duquenne), un jeune trisomique, qui s’est échappé de son institut. Malgré quelques obstacles, ces deux êtres vont apprendre à se connaître et à s’apprécier, Georges apprenant à son ami à apprécier le goût des valeurs simples et vraies.
Huit raisons pour (re)voir le Huitième jour :
-Beau, indispensable, tragique, métaphysique, poétique, juste, remarquable
-Un vrai regard intérieur sur le handicap et sur le rejet de ces derniers qui rêvent de devenir comme tout le monde dans cette société difficile, où il est compliqué d’avoir une présence et de l’attention
-Les performances émouvantes entre un Daniel Auteuil à la dérive et un Pascal Duquenne original, sentimental, mélancolique et qui a le sens de l’humour
-Un VRAI hymne à la nature, à l’amitié, à la différence et à la rédemption
-Les scènes touchantes entre Pascal Duquenne et Isabelle Sadoyan (qui incarne la mère de Georges), avec en bande sonore Luis Mariano
-La scène du feu d’artifice, très émouvante, qui rappelle Un singe en hiver d’Henri Verneuil avec Gabin et Belmondo
-Un road movie culte et attachant
-Comme Daniel Auteuil, on aimerait remercier le jury de Cannes 1996 d’avoir permis à Pascal Duquenne d’être un acteur à part entière