Une gloire toute relative

Au vu de toutes les fois où j'ai pu constater que ce film était diffusé à la TV, (13 selon cette liste https://www.senscritique.com/liste/les_579_films_les_plus_diffuses_a_la_tv_en_france/264389, mais étant donné qu'elle n'a pas été modifiée depuis 8 ans je serais bien tenté de lui rajouter au moins une diffusion par an) je devais bien finir un jour ou l'autre par le regarder, ne serait-ce que par accident. Non pas qu'il fût particulièrement culte ou renommé (loin de là…), mais juste par curiosité.

En 1975 était sorti le deuxième volet de la fameuse trilogie de la 7ème Compagnie et en 77 sortira le dernier opus, entre les deux est donc sorti ce film Le jour de gloire qui comporte tout de même pas mal de similarité avec la trilogie réalisée par Robert Lamoureux. En premier lieu on retrouve des visages familiers au niveau du casting avec bien évidemment Jean Lefebvre en tête d'affiche, mais également dans des seconds rôles, Pierre Tornade, Jacques Martin, Corinne Lahaye apparaissant également dans différents opus de la 7ème compagnie. Mais le scénario et le contexte y font également écho, le film surfant sur la vague de la comédie (franchouillarde) rigolant de la seconde guerre mondiale et plus particulièrement de la supposée incompétence (et la couardise ?) pas globale mais majoritaire des français durant la guerre. Sans oublier l'imbécilité assez consternante des allemands, nous interrogeant sur comment avons-nous pu perdre aussi rapidement et de manière aussi humiliante face à eux.

Le film est réalisé par Jacques Besnard, à qui on doit également “c'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule” également avec Jean Lefebvre, mais aussi Michel Serrault et Bernard Blier et qui quant à lui surfait (avec un peu plus de réussite à mon humble avis) sur les comédies de gangster à la Audiard… comme quoi pourquoi être original….

Pour en revenir au film, il est tout de même assez moyen.

Il souffre de certaines longueurs, je pense particulièrement à la course poursuite survenant vers la fin du film, qui m'a semblé inutilement très longue d'autant qu'elle est complètement futile à l'intrigue et dont les remarques impromptues de Jean Lefebvre qui semble avoir été ajoutées au montage n'ont cessé de me faire sortir de l'action qui défilait devant mes yeux. Bien que cette course poursuite ait tout de même le mérite de figurer parmi les plus insolites du cinéma (Une bicyclette allemande poursuivie par deux chars américains, il fallait y penser, c'est vrai.)

Concernant le scénario, il est tout de même invraisemblable et doté d'un défaut de taille qui est que, selon-moi, passé les toutes premières minutes du film le personnage principal est complètement substituable à l'intrigue du film…ce qui est quand même assez problématique.

Alors qu'est ce qui reste au film d'intéressant ? Son humour, oui qui m'a tout de même fait rire par moment lorsqu'il se permet de faire dans l'humour un peu plus noir ou des situations plus burlesques. Mais là aussi ça se révèle parfois un peu plat et poussif.

Le casting est globalement bon aussi, Darry Cowl en curé myope comme une taupe, Pierre Tornade en maire lâche et collaborant bon gré mal gré avec les Allemands. Jean Lefebvre quant à lui signe une prestation tout à fait honorable à mon sens dans ce rôle de type bête au final pas si bête, même si ce film a dû indiscutablement contribuer à sa réputation de

piètre acteur principal bien meilleur dans des seconds rôles, mais cela soit en règle générale davantage dû par les films et ses rôles que part son jeu à proprement parlé.