Conseils pour apprécier The Maze Runner (oui on va pas dire le titre en français, c'est pas stylé) :
1. Aller le voir en VO (parce qu'il n'était diffusé qu'en VF le jour où je suis allée le voir et j'ai cru pleurer tellement les voix étaient moches)
2. Aller le voir en VO (parce qu'il n'y a que les bandes de prépubères surexcités qui renversent du popcorn partout et qui gueulent chaque fois qu'un nouveau personnage apparaît à l'écran qui vont aux séances en VF)
3. Aller le voir en VO (parce que c'est bien plus stylé de glisser dans une conversation que vous avez vu The Maze Runner en VO et non en VF, ça fait un peu bilingue, tu vois le genre)
- Cette critique contient des spoilers sur des évènements qui vous sont déjà révélés dans la bande annonce mais je préviens quand même -
Énième adaptation d'un best-seller made in America peu connu en France, The Maze Runner remplit, au même titre que Hunger Games, Divergente ou autres le rôle de un-peu-plus-que-du-divertissement : des explosions, une histoire de love qui se profile, de l'action, deux trois acteurs connus et canons, des gentils et des vilains, et, surtout, une critique de la société, du système, du monde actuel, blablabla... Bref.
C'est un film de divertissement avant tout, on retrouve dans ce genre de saga young adults les mêmes ingrédients cités plus tôt. Ce qui donne, forcément, une idée de déjà vu : le Bloc, qui ressemble étrangement à une arène (coucou Hunger Games), l'inévitable love story (bah oui, elle commence pas dans le film mais me dites pas que dans la suite y en aura pas) entre le beau Dylan O'Brien (Teen Wolf, The First Time) qui garde quand même un côte boy next door très sympathique et la belle Kaya Scodelario (vue dans Skins), la société dystopique (coucou Hunger Games, coucou Divergente, coucou etc...), le labyrinthe, élément très gréco-romain cf le Labyrinthe du Minotaure dans la mythologie grecque (de même que l'arène d'Hunger Games directement inspirée des divertissements très prisés dans la Rome Antique), bref...
Tout cela donne une impression de déjà-vu, mais ça marche : en effet, les salles ne désemplissent pas, et puis, après tout, j'ai bien aimé. Forcément, les sensations sont là ; je dois avouer avoir sursauté plusieurs fois et, comble de la honte, m'être discrètement dissimulé les yeux dans quelques moments critiques (oui bon je suis une fragile parfois me faites pas chier hein). On s'attache au combat de ces ados-faisant-un-peu-plus-adultes-mais-ados-quand-même se battant pour leur liberté, même si les inévitables discours sur le courage, la fraternité ou je ne sais encore quelle vertu très louable font carrément bidons.
S'ils nous épargnent visiblement le schéma détestable du triangle amoureux (HG, Twilight), on sent la love story se profiler inéluctablement, à prévoir pour la suite, qui sera une trilogie. L'amitié tient évidemment une place prédominante, avec une dose d'amis sacrifiés histoire de faire pleurer les prépubères cités un peu plus tôt, déchiquetés par de vilaines bêtes affublées du nom très effrayant de "Griffeurs", ou encore le petit obèse de treize ans qui se prend une balle à la place du personnage principal dans un esprit de sacrifice à faire pleurer tous les prépubères dégoûtants qui renversent du popcorn partout (d'ailleurs permettez-moi de vous faire remarquer que la mort de ce personnage était tellement prévisible que j'en ai ri au moment de l'impact, quelle ironie).
La société dystopique, légèrement différente des autres sagas : la Terre calcinée par le Soleil, un terrible virus qui extermine les populations, une poignée de survivants, des scientifiques sans remords, bref... on ne s'éloigne guère des schémas des autres sagas. Ils ont incontestablement tenté de faire passer un message philosophique qui était peut-être plus développé dans les livres, mais la fin s'achève si vite qu'on a pas le temps de l'approfondir, ou alors j'ai loupé quelque chose ; on peut donc en déduire que le message en question sera développé dans la suite.
La fin s'est révélée particulièrement frustrante et énervante pour moi qui n'ai pas lu les livres, ce à quoi je vais très prochainement remédier histoire d'assouvir ma soif de connaître immédiatement la fin afin de spoiler sans vergogne la pote qui m'accompagnait.
Les acteurs sont pas mal, en fait je dois avouer que je les aime beaucoup d'un point de vue subjectif, parce que je les ai appréciés dans d'autres films et séries que j'aime beaucoup, c'est-à-dire The First Time pour Dylan O'Brien, Narnia 3 pour Will Poulter, Game of Thrones et Love Actually pour Thomas Brodie-Sangster, bref... Rien à déclarer de spécial sinon que je ai appréciés. Ah, et j'ai pas aimé cette façon de filmer qui m'a rappelé Hunger Games 1, que j'avais détesté : cette caméra sautillante, incapable de se fixer sur quelque chose, bref, désagréable.
En conclusion, une recette qui marche, divertissant, sympa, mais pas assez impressionnant. Un film bébé qui a besoin de grandir, en somme, on verra bien avec la suite.