Ce film met en scène un jeune procureur qui n'a jamais entendu parler de la Solution finale, et qui va tout faire pour découvrir les responsables de crimes commis à Auschwitz dès lors qu'ils sont portés à sa connaissance. C'est une certaine psychorigidité - la loi doit s'appliquer à tous - qui poussera le procureur à défier les institutions établies.
Intéressant lorsqu'il décrit l'ignorance de la société allemande de l'époque pour les crimes perpétrés dans les camps, le film s'embourbe hélas dans des passages obligés laborieux. La romance obligatoire, la remise en question obligatoire du héro, la musique émouvante obligatoire... Quitte à en devenir complètement attendu, au cours d'une dernière heure pénible où l'on peine à s'intéresser à cet humanisme standardisé.
Dépassant péniblement le stade du téléfilm à peu près correct, le métrage se permet un dérapage malvenu sur le Grand-guignol (une seule séquence, heureusement) et se termine sur une emphase qui sent le manque d'inspiration.
Et qui énerve, quand le film ne propose plus rien de nouveau depuis plus d'une heure.