Le lendemain est le premier film d'un cinéaste suédois, formé en Pologne, manifestement très doué : Magnus von Horn, un nom à retenir. Son premier film peut se comparer au danois La chasse, par son thème, et au cinéma de Haneke, par son ton et sa tension sous-jacente qui éclate en de brusques décharges violentes. Le sujet a sans aucun doute des airs de déjà vu mais le traitement que lui inflige le réalisateur est d'une extrême puissance, dans un faux rythme qui parvient à accrocher assez vite. Joué par un jeune garçon au visage d'ange, dont on a peur dès le début du film, le héros de Le lendemain est difficile à appréhender aussi bien pour le spectateur que pour la communauté dans laquelle il revient après avoir purgé une peine de prison. Un film à l'atmosphère pesante, d'une sécheresse cisaillante, qui fait forte impression malgré son thème qui n'est pas inédit.