Difficile à noter que ce "Loup de Wall Street"... comme beaucoup de Scorcese c'est bien fait il n'y a rien à dire sur ce point, mais comme beaucoup de Scorcese, celui-ci va par moment dans le facile pour "critiquer" (d'ailleurs est ce vraiment son but, je ne le pense pas): violence, sexe et "fuck"... Pas de risque, je fais dans le vendeur, ça marche, on crie au génie et basta...
Scorcese, dans ces films, reste souvent trop descriptif et cette description pour certains va tendre plutôt vers une fascination. Ici à l'instar du "Scarface" de De Palma, d'aucuns vont être fascinés et vont même s'inspirer de cette réussite facile avec des risques relativement limités et minimes. A quoi bon une vie "éthique" de labeur avec bobonne, respectant les autres, les règles et la société alors qu'en encourant un minimum de risque une vie hors-norme s'ouvre à soi (car 3 ans c'est quoi au final pour certains comparé à une vie de misère? D'autant que s'il avait été moins drogué au fric et à l'adrénaline de son boulot, certains se diront qu'à sa place ils auraient profité de leurs millions le restant de leurs jours).
Puis peine de prison faite: séminaires, livres et films... la vie est belle continuons, d'autant que comme nous le voyons dans les dernières images, il y aura toujours un tas de médiocres, individualistes et avides d'argent pour faire le sale boulot....
Quid des ravages de cette individualisme sur les gens arnaquées (pas forcément des millionnaires, puisqu'au début ils commencent avec tout un chacun et plutôt les plombiers que les PDG...) et surtout sur le reste du monde (hors US, car oui les effets de chacun dans la vie, dans notre économie mondialisée ont des effets directs et désastreux sur l'ensemble du monde...)
Comme l'a bien rappelé San Felice (un des éclaireurs que je suis) et Matthew McConaughey (Mark Hanna) au début du film "C'est de la poudre de perlimpinpin. On ne crée rien du tout".... Tout est dit et le monde tourne sur ca....