Où, derrière les apparences, il est question de misère
Avec Le loup de Wall Street, Scorsese met magistralement en scène un paradoxe : parler de la misère en évoquant l'enrichissement (malhonnête) d'un homme (superbement interprété par Leonardo DiCaprio - ce très grand acteur) et finit par poser, me semble-t-il, une question à son spectateur - qui s'est fait emmener dans les plus grandes folies, ces fêtes hallucinantes (et hallucinés), ces vacances somptueuses, ces yachts démesurés, ces voitures magnifiques - dans tout ce supposé bonheur (fait d'alcool, de drogues et de putes) : Où se trouve la vraie richesse ?
Pareillement, il met au jour la plus grande faiblesse de l'homme : sa cupidité qui mène à la débauche - totalement indécente.
Et tout cela dans un style somptueux, haletant, électrisant. C'est du grand art ! C'est à voir ! C'est du Scorsese !