Les suisses font de bons fromages. Déménageons.
Je n'avais pas envie de faire de critique, c'est donc logiquement que j'en écris une. Pas de surprises, on est bien loin du Scorcese de Taxi Driver ou Raging Bull. Douce époque bénie, à jamais tombée dans les limbes du souvenir... Aujourd'hui, Martin s'est rangé dans un style très commun et impersonnel, on sent qu'il y a beaucoup d'argent à la production. Il n'y à qu'à regarder cette affreuse bande annonce pour s'en convaincre.
Mais bon, ça n'empêche pas de passer un bon moment! Le Loup de Wall Street ressemble pas mal aux Affranchis, en fait. Pas aussi bon, bien sûr. Mais tant dans l'histoire et dans la narration, on y retrouve de nombreuses similitudes. Là ou les Affranchis dressait le portrait d'un gangster de A à Z, celui ci nous présente un courtier à Wall Street de son ascension à son déclin. Dans les deux cas, c'est une voix off qui nous narre l'histoire. Trahisons, coups durs sont également de la partie. Bon, Leo et Jonah n'ont pas le niveau de Roberto, Joe et Ray, mais on les aime bien. Et puis, il y a notre Jean Dujardin national, qui ne sait pas parler anglais, mais ça tombe bien, parce que son personnage non plus.
Sinon, le film présente pas mal de lourdeurs, je pense aux moments ou Leonardo fait son One Man Show devant ses employés, ou aux moments d'orgie dans les bureaux. Et quand on voit la durée du film, on se dit que ces moments auraient pu être écourtés au montage. C'est dommage, car à côté, on a le droit à des scènes intéressantes mais surtout très drôles. Pour le coup, la mise en scène est assez bien fichue, on à le droit à des instants de franche rigolade.
Non franchement, on passe un bon moment, un peu long, mais on rigole bien. Peut être que le but du film, c'était de dénoncer la mentalité boursière et tout ce flux d'argent qui circule. Peut être que Scorcese voulait vous dire que les riches n'en ont rien à foutre de vos petits problèmes de pauvres, que ce sont eux qui créent les krash et que c'est à nous de trinquer. Ou peut être voulait-il juste montrer un riche un peu "stylé, ouais." C'est con, parce que je viens de finir un bouquin de Marion Montaigne qui parle beaucoup mieux de ce genre de choses. Du coup, Le Loup de Wall Street, je l'ai vu comme un bon film à gags. C'est bien le premier Scorcese à me faire cet effet là, et finalement ce n'est pas plus mal.