Obscène. Si il y'a un mot pour résumer ces 3 heures de film, c'est bien celui là.
L'idée de dépeindre l'univers de la finance aux travers des hommes qui le font vivre était pourtant excellente, et de nombreuses choses pouvaient être racontées sur ses travers, sa décadence. Au lieu de cela, Martin Scorcèse ne cherche pas à nous choquer, mais juste à nous écœurer : la perte de contact avec la réalité quand on exerce un rythme de folie ? Montrons plutôt du sexe avec moult vulgarité dans le propos et de la drogue consommée comme des petits pains. Des rouages complexes de la finance, les dérives des systèmes de commissionnement ? Inutile de vraiment en parler, montrons plutôt encore plus de sexe et de drogue !
Ce n'est pas la performance des acteurs qui est à blâmer (car le casting est globalement très bon), mais bien l'écriture de ce film qui passe totalement à côté de son sujet, et se résume finalement à un n-ième documentaire de seconde zone sur les excès des milliardaires tels qu'on peut en voir sur d'obscures chaînes de télévision.
Ah au fait, si d'aventure l'idée de découvrir au cinéma une histoire autour de l'ascension puis de la décadence d'un ambitieux, voyons plutôt Barry Lyndon de Stanley Kubrick !