OoooooooooOOOOooooooh, non, non et NON !!!
L'apparition inopinée à mi-métrage de l'ami Jean est le point d'orgue de cette vaste pantalonnade, où le génial réalisateur, à force de répéter encore et encore la même histoire, de revisiter toujours les mêmes thèmes, finit par s'autoparodier jusqu'à l'écœurement.
Grandeur et décadence d'un courtier toxico. Drogues en tous genres et putes à gogo. Tout ici est dans l'obscène et l'excès. Mais cet excès n'est pas que celui de l'histoire racontée.
Invoquant à tout va et sans mesure aucune les ingrédients habituels de son cinéma, le grand Martin loupe ce monde en demi teinte, entre humour et noirceur, domaine dans lequel il a pourtant toujours excellé: c'est qu'il semble n'avoir pas voulu choisir entre l'un et l'autre.
Et puis il y a Jean... Le bon Jean... Là, franchement, une colère insondable est montée en moi. Voir cet espèce d'escroc au talent surévalué utiliser son incapacité chronique ( ou sa fainéantise ) à parler trois mots d'anglais correct, pour jouer dans un Scorsese, (putain! UN SCORSESE!!!) ça me troue le cul à la limaille de fer, au goudron et au gravier. Le type improvise comme pour une interview au déboté un dimanche soir sur France3, joue au frenchy déconneur ( tellement marrant pour les amerloques et tellement blaireau pour nous autres!)... Tocard premier degré, dont la fainéantise traverse le film en diagonale, parenthèse dans la parenthèse, il a fini de me dégoûter du film.
Martin, t'a repris ton histoire, la même que tu prends à chaque fois. Tu l'as explorée,fouillée, reracontée par devant, par derrière. Puis tu l'as prêtée à un acteur. Puis à un autre. Et un autre encore. Et chacun de lui l'a prise. L'a jouée à sa manière. Tournée, retournée, mâchée, étirée, triturée, malaxée... Mais là c'est bon, franchement, halte au gang bang! Elle est dans un sale état, ton histoire!
Comme les putes que tu nous montre à l'envi: remplies de foutre et l'âme vide, autant souillées par les coups de bite que par leur amour du Dieu Fric.
Oui Martin, ton histoire c'est une vieille salope maquillée comme un trav et qui pue la baise froide et le fric facile. Qui ne ressent plus rien. Qui ne sait plus rire, ni même faire la gueule. Qui joue. Qui joue les sentiments qu'elle a oubliés depuis longtemps.
Comme toi tu tournes un film en voulant nous faire croire que tu n'as pas oublié le génie que tu as été...