Une faim de loup à l'américaine

Dès l'introduction, la frénésie s'annonce : l'apport d'une richesse et d'un pouvoir insatiable. La ligne du personnage ( adaptation d'un livre d'une histoire vraie qui est lui même son auteur ) s'encercle dans un tourbillon de folie qui nous emmène vers une structure scénariste dont on commence à connaître le procéder dans quelques films du réalisateur : l'ascension, la chute, et parfois une forme de rédemption. Sous cette enveloppe corporelle se cache la peur de la normalité qui est souligné plusieurs fois ( remarque dans la conférence «  La vitesse Trompeuse » de Jean Baptiste Thoret qui fait écho au schéma héros scorsesien ). La durée du film trace un biopic dans un langage à la fois moderne ( montage, mise en scène et dans les dialogues et sa narration / le profit et notre consommation est toujours une mode d'actualité en 2019 ) et vulgaire d'un monde qui n'est pas si loin de nous. Une partie de son public conquit par l'exploit d'un vieux cinéaste qui vient ressasser les thèmes de l'escroquerie et des liens au sein d'une communauté. L'alchimie dans l'ensemble du casting se passe bien, DiCaprio en PRIME of courses ! La playlist s'arrange parfaitement au rythme des pulsations excessives des événements. « La Loup de Wall Street » chavire rapidement dans le non-limite à coup de luxure/drogue/fric qui vous donnera soit le vertige et/ou l'adrénaline.