Martin Scorsese renoue avec l'imposant biopic d'ascension et de chute du "self-made man américain" en nous offrant sur un plateau la destinée de Jordan Belfort dans le monde de la finance...
Et qui d'autre pour incarner Le Loup de Wall Street que le toujours plus impressionnant Léonardo DiCaprio ? On commence à l'connaître le Léo... Le gars a du charisme, le gars est habité, le gars peut même faire peur si on lui demande. Et c'est lorsqu'on le retrouve en face-à-face avec Jean Dujardin que l'on comprend le fossé entre un acteur de sa trempe et tant d'autres...
Dents longues, cynisme, masochisme, manipulations, drogues, putes, et bien sûr pognon, sont au programme du loup, mais l'amitié et la fidélité également (il n'est pas manichéen ce film). Et ce qui ressort globalement de cette expérience c'est son caractère jouissif et grisant. On ne s'ennuie pas une seule seconde malgré les 3 heures de film tant le rythme est effréné et la surenchère effarante.
Après, il y a forcément quelques trucs invraisemblables ou trop faciles, comme le coup des pilules "lemon" qu'on voit arriver à des kilomètres à vol d'hélico. Je n'ai pas non plus aimé qu'on m'explique dans la foulée en l'illustrant le pourquoi de l'état de la bagnole, j'avais compris, merci. Mais même malgré ça, ce passage m'a bien fait triper...
Un très bon divertissement donc, pas vraiment original ni d'une grande profondeur, mais dont la sauvagerie - à l'image de sa meute -, le scénario et les répliques, toutes plus cinglantes les unes que les autres, font autant froid dans le dos que jubiler.
Et pour se rincer l'oeil, c'est pas mal non plus ! :p