Eastwood, le maître des sales boulots.
Un film mineur dans la carrière d'Eastwood, mais qui s'en sort tout de même grâce à sa décontraction très affirmée. J'ai passé un moment sympathique en compagnie d'un Clint en sergent tout sauf accommodant et à deux doigts de plier bagage.
Le charme du Maître de Guerre réside assurément dans ses dialogues, crus et décalés, qui jouent la carte de la déconnade en enchaînant les blagues salaces et, parfois même, très ringardes ─ la VF est conseillée. On se fend la poire, parce qu'en plus de ça, m'sieur le gaillard doit se coltiner des tocards en guise de marines inexpérimentés et auxquels il va falloir leur expliquer les règles de bon sens.
Quel que soit le cadre, Clint sait jouer le solitaire peu bavard. En s'occupant de jeunes recrues, il passe en revue certains sujets un tantinet sérieux, et le récit se révèle profondément ancré dans les années 80, on a l'habitude de ses personnages qui veulent tenir ce statut de dur à cuire à la répartie acérée.
Sans prise de tête, mais avec beaucoup de prises de bec, oh oui. Il a su envoyé la sauce, pour cela il a fallu de la virilité dégoulinante assaisonnée avec une bonne dose d'humour, et au milieu de tout ça un vieux de la vieille qui casse les burnes des minettes, si elles en ont. C'est un peu du fast food cinématographique, si on peut dire ça comme ça, du moment que ça a bon goût... Toutefois, attention à la digestion.