Arrête, Forest.

Je mets rarement une note aussi basse pour un film, même mauvais. Je ne pense pas qu'un film puisse descendre aussi bas, car la différence qui sépare ma note de la maximale représente ce que j'accorde au "chacun ses goûts".

Le majordome ne vous racontera pas la relation entre un homme de maison noir et huit présidents. Il vous racontera, en gros, la vie d'une personne qui ne sera jamais satisfaite de sa condition et qui prônera que toute personne doit accepter sa condition. Son seul réel combat sera de vouloir que son salaire soit au même niveau que les autres employés blancs de la Maison Blanche. Il n'y a pas de vrai combat pour sortir de sa condition de ramasseur de coton. Tout ce qu'il fera, c'est casser la vitre d'un salon de thé et de se laisser aider par les autres, qui l'élèveront malgré lui. Comment applaudir une personne comme ça ? Pourquoi faire un film sur sa vie ? Le plus triste est que Forest Whitaker n'apporte rien au propos, son jeu d'acteur n'étant que grimaces. A tous ceux qui l'encenseront, prenez le même rôle avec un acteur moins connu, et le film se serait fait piétiné. Pas la moindre prise de risque.
Enfin, je n'ai aucune envie de rentrer dans les détails, puisque tout le reste est soit bâclé, soit catastrophique. En partant du scénario risible de Danny Strong ("Cecil, il va me falloir du jus de pruneaux !") jusqu'au montage incertain en passant par les musiques inégales.

Le Majordome aurait dut rester un article touchant du Washington Post.