Aube d’orée
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le 14 avr. 2024
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Un beau film assez reposant à regarder, d'une tranquillité et d'une douceur assez folle, bien qu'il semble cacher une double identité, avec des transitions abruptes, que ce soit au niveau du son ou de l'image, ainsi que des passages assez peu ragoûtants, comme les plans sur ces ossements de faon. Le film apprécie beaucoup prendre son temps, sur des plans longs et lents, où l'on nous y montre l'art fin du cassage de bûches en deux, avec une musique vraiment agréable, composée par Eiko Ishibashi.
La paisibilité de cette petite bourgade japonaise parait être menacée par un projet de "glamping" (traduisez : camping pour les glandus). Les deux personnes qui viennent nous présenter ce projet semblent assez factices et le défendent assez mal. Mais nous apprendrons à mieux les connaître, notamment sur leur bonne foi. Même s'ils paraissent un peu naïfs, et leur acceptation semble difficile, particulièrement avec ce dialogue cocasse où le mec sort au cuisinier "ça m'a réchauffé le corps", ce à quoi le cuisinier répond, en très grand logicien : "ça n'a rien à voir avec le goût".
Bref, on pourrait s'arrêter là, et dire que le film est franchement agréable, avec un sous-texte sur l'écologie qui est assez minimaliste, et une mise en avant conflictuelle un peu facile. Mais la manière dont le film se termine m'a légèrement choqué, entre la gratuité et l'incohérence des plans, j'ai du mal à comprendre ce que l'on peut tirer de tout cela. Même si la situation peut être compréhensible, la manière de l'amener semble abscons et incongru. Cette fin reste cependant passionnante à interpréter. J'imagine.
"Nous sommes tous des étrangers", après tout, même vis-à-vis de ce film.
(Vu le 20 avril 2024 en VOSTFR au cinéma)
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Créée
le 24 avr. 2024
Critique lue 28 fois
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