Aube d’orée
Revigorante rupture que celle opérée par Ryusuke Hamaguchi : après des films volontiers verbeux et littéraires, explorant les complexes oscillations des rapports humains et amoureux, Le Mal n’existe...
le 14 avr. 2024
71 j'aime
4
Attention spoils.
Après Senses en 2018 Ryusuke Hamaguchi nous transporte aujourd’hui loin des grandes mégapoles, dans un village de campagne où les habitants vivent en harmonie entre eux, chacun a son rôle, chacun a son importance, en harmonie entre eux donc mais aussi avec leur environnement, la nature et les éléments. Ici la lenteur et le silence règnent en maître. La musique d’Ishibashi rythme le temps qui s’écoule, les travaux des villageois, leurs paroles et leurs actes. C'est superbement filmé, une sorte de voyage initiatique, fascinant de lyrisme.
Malheureusement cette sérénité va être mise à mal par l’arrivée d’un duo de représentants immobiliers qui viennent présenter aux ruraux un plan de « camping glamour » pour des citadins en manque d’air pur, alliant les beautés de la nature et le confort de la ville. La rencontre est rugueuse, ce projet prévu dans un parc naturel mettrait en danger l’équilibre écologique du lieu et perturberait gravement la vie des villageois.
Les premières images (des arbres majestueux aux cimes qui caressent le ciel) donnent pour la suite un ton contemplatif au film; puis viendra le temps du refus du projet de « glamping » (contraction de glamour et camping) Le film nous éblouit par sa beauté et ses secrets. Il reste en nous longtemps après la projection, nous laissant nous questionner sur ce que Hamagushi a insufflé en nous, des arbres pointant vers les cieux du début au brouillard neigeux de fin. De la forêt à la forêt.
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Créée
le 8 mai 2024
Critique lue 24 fois
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