La course est rien de plus. Le Mans retranscrit avec précision les différents instants que propose une course. L'intensité que représente la compétition, avec les dépassements, la course au chrono tout ça avec le pied au plancher. Le personnage qu'incarne Steve McQueen dit qu'il ne vit que quand il est au volant, le reste n'est qu'une longue attente. Cette phrase est peut-être bien ce qui reflet l'état de McQueen qui adorait les bolides. Jouer avec la mort et la meilleure façon de se sentir vivant. Le film s'est fait sans le moindre scénario. Le tournage a démarré sans avoir de trame scénaristique, plusieurs scénaristes planchaient sur celui-ci en même temps que le tournage se faisait. Seulement tout ça n'aboutissait sur rien. L’évidence était d'avoir une histoire d'amour, mais McQueen n'en voulait pas, il ne voulait pas grand-chose en fait. Son seul intérêt était de retranscrire la course du point de vue d'un coureur automobile. Et il faut bien reconnaitre que cette partie fonctionne parfaitement, la vitesse et la tension font partie intégrante du film. Sturges le premier réalisateur à finit par jeter l'éponge, il a dit être trop vieux et trop riche pour devoir subir ça. Ça c'est Steve McQueen. McQueen était toujours derrière le réalisateur, lui rendant la tâche difficile puisqu'il voulait tout contrôler. Suite au départ de Sturges c'est à Lee H. Katzin qu'on a fait appel, un homme qui n'a pas fait grand chose de mémorable. Enfin il sortait tout de même Qu'est-il arrivé à Tante Alice ? qui est polar qui tient la route et dont l'image est bien tenue. Katzin a bien su se coller au travail effectué par Sturges et McQueen a fini par lâcher du leste. L'image est le point fort du film et son histoire est clairement son point faible. Dommage car une alliance des deux aurait donné un film bien meilleur.