On est ici en présence d'un conte. Tout y est : la narration, le fantastique, l'enfant qui donne vie à la magie, l'absence d'une mort évoquée pourtant constamment...
D'ailleurs, la réalisation va dans ce sens, n'hésitant pas à sortir de l'histoire pour en scander les chapitres, et semblant donner libre cours à la fantaisie de Dustin Hoffman.
En ce sens, il est difficile de trouver des critiques négatives à formuler à l'encontre de ce film. L'humour y est fin et pluriel, le jeu est convaincant et les personnages sont travaillés, la musique est présente avec légèreté... Seules éventuellement l'image, la photographie, semblent avoir été laissées de côté. Mais cela reste compréhensible par le format conté dont nous avons parlé.
Il est en effet évident que le but du film est d'intégrer le spectateur au magasin. On est témoin de la magie sans pouvoir l'expliquer, on s'éprend de Monsieur Magorium sans le comprendre, on rit de la perplexité du Consul Mutant tout en la partageant. Bref, on retrouve une âme d'enfant, on dépose les armes de la maturité et on se couvre de candeur en regardant ce film. Et ça fait du bien de pouvoir être immature sans être jugé tel !
En ce sens, Le merveilleux magasin de Monsieur Magorium est une réussite, qui s'adresse bien évidemment d'abord aux enfants, et aux adultes qui ont besoin d'un minimum de légèreté et de magie.