Le Météore de la nuit par Alligator
Jack Arnold est un des grands précurseurs dans le domaine de la s-f. Un ludique.
Avec ce film d'extra-terrestre, il joue des thèmes propres à l'époque (guerre froide) mais à l'image de Wise dans Le jour où la terre s'arrêta, il persiste à inclure un message d'ouverture et biaise la paranoïa ambiante. Il réfute ostensiblement la politique de défiance et de violence. Ici, les aliens sont victimes de la haine et de la peur des terriens et le héros se bat contre cet aveuglement. Et cela, 20-30 ans avant Spielberg.
Un film à rebours en quelque sorte.
Malheureusement, le film n'évite pas les clichés habituels, ni le jeu assez pauvre de la plupart des comédiens. Les effets spéciaux sont ignobles et un tant soit peu risibles. Mais si l'on échappe à ce ridicule, on se retrouve avec une réalisation soignée et un récit bien organisé, un film très honnête dans sa construction comme dans son discours. Les défauts passent pour moi, ne sont que littérature, le fonds m'a beaucoup plus plu que la forme.